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Sur l’éolien

Quelles sont les étapes pour réaliser un projet éolien ?

Que représente le développement éolien au niveau national ?

Quelques chiffres clés sur l’éolien au niveau national :

 

  • Au 30 juin 2021, le parc éolien français global atteint une puissance de 18,3 GW dont environ 0,5 GW a été raccordé au premier semestre 2021, soit 23 % de plus qu’au cours de la même période de l’année 2020.
  • La puissance des projets en cours d’instruction s’élève à 14,4 GW.
  • La production d’électricité éolienne s’est élevée à 19,9 TWh au cours du premier semestre 2021, soit 8,2 % de la consommation électrique française.
  • A la même date, on estime à 8000 le nombre d’éoliennes, réparties sur 1380 parcs, en France métropolitaine et d’Outre-Mer.

Sources:

 Statinfo – éolien

L’énergie éolienne en France : Nombre d’éolienne, Puissance, Production 

 

Comment se déroule la procédure administrative relative à un projet éolien ?

Comment l’enquête publique se déroule-t-elle ?

Cette phase essentielle de consultation citoyenne permet à la population de consulter toutes les pièces du dossier du projet, de poser des questions et de donner son avis sur le projet avant la fin de l’instruction du dossier par les services de l’Etat.

L’enquête publique est une procédure ouverte à tous les Français. Néanmoins, l’information à son sujet est réalisée dans un rayon réglementaire de 6 km autour des installations du projet. Elle doit durer au minimum 30 jours.

Un commissaire-enquêteur indépendant et neutre est désigné par le Tribunal Administratif pour mener l’enquête. Il tient des permanences en mairie.

Pendant l’enquête, les citoyens peuvent prendre connaissance du dossier, des travaux envisagés et formuler des observations.

 

Au terme de l’enquête publique, le commissaire-enquêteur émet un avis favorable, favorable avec réserve ou défavorable au vu de l’ensemble des avis reçus.

Comment fonctionne une éolienne ?

Composition : Une éolienne est composée de pales (3 en général) portées par un rotor et installées au sommet d’un mât vertical. Cet ensemble est fixé sur une nacelle qui abrite un générateur électrique.

 

Fonctionnement : Une éolienne fonctionne avec la vitesse du vent qui fait tourner les pales entre 10 et 25 tours par minute. Ces vitesses de vent sont généralement comprises entre 10 et 90 km/h.

Un système permet d’orienter la nacelle afin que le rotor soit toujours face au vent. Les pales de l’éolienne captent la force du vent et font tourner un axe (le rotor) de 10 à 25 tours par minute. L’énergie mécanique ainsi créée est transformée en énergie électrique par un générateur situé à l’intérieur de l’éolienne, dans la nacelle. Cette électricité est ensuite convertie pour être injectée dans le réseau électrique grâce à des câbles souterrains.

Les éoliennes contribuent-elles à la lutte contre le réchauffement climatique ?

Le désormais bien connu dernier rapport du GIEC publié en août 2021, ainsi que les phénomènes climatiques que chacun aura pu constater, soulignent l’urgence à agir pour limiter le réchauffement planétaire. La solution ? Réduire drastiquement, rapidement et durablement les émissions de gaz à effet de serre. Or, puisque la première source émettrice de gaz à effet de serre au niveau mondial et européen reste la production d’électricité à partir de ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz), l’heure est à la transition vers des énergies renouvelables.

 

Une analyse de cycle de vie réalisée pour l’ADEME en 2017 a permis de fournir des données précises sur les impacts environnementaux de la production éolienne avec les spécificités du parc français installé sur terre et prévu en mer. Pour l’éolien terrestre, le taux d’émission est de 14,1 g CO2 eq/KWh et pour l’éolien en mer le taux d’émission est de 15,6 CO2 eq/Kwh. À titre de comparaison, selon le Réseau Transport Électricité de France (RTE), la moyenne d’émission du mix électrique français se situe entre 50 CO2 eq/Kwh et 80 CO2 eq/Kwh selon les périodes de l’année.

RTE a également rappelé que la production éolienne française se substitue bien à une production thermique carbonée et permet de lutter efficacement contre le réchauffement climatique en France et en Europe. RTE chiffre les émissions évitées à environ 22 millions de tonnes de CO2 par an (5 millions de tonnes en France et 17 millions de tonnes dans les pays voisins).

 

Dans son rapport “Futurs énergétiques 2050“, RTE confirme que “Atteindre la neutralité carbone est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables”. Il indique aussi que “Pour 2030 : développer les énergies renouvelables matures le plus rapidement possible et prolonger les réacteurs nucléaires existants dans une logique de maximisation de la production bas-carbone augmente les chances d’atteindre la cible du nouveau paquet européen « -55% net »”.

En prenant en compte tous ces éléments, les éoliennes contribuent bien à lutter contre le réchauffement climatique.

Une éolienne se recycle-t-elle ?

Aujourd’hui, environ 90% de la masse d’une éolienne se recycle. Il s’agit du béton et de l’acier qui la composent. Les 10% restants correspondent aux pales.

 

Pour les 90% recyclables : les parties métalliques, comme le mât, ont une valeur marchande non-négligeable. Le béton armé peut aussi être facilement valorisé dans le secteur de la construction.

 

Pour les 10% restants : les pales sont plus difficiles à recycler, mais peuvent, pour le moment, être broyées et valorisées comme combustibles ou être utilisées dans la fabrication de mobilier urbain notamment (parc de jeux pour enfants, bancs …). Sur ce sujet complexe, les géants de l’énergie sont au coude à coude pour développer des solutions durables. Ainsi, Siemens-Gamesa a annoncé en septembre 2021 la commercialisation de la première pale 100% recyclable. Il n’est pas le seul puisqu’en décembre 2020, l’Institut français de Recherche Technologique Jules Verne et un consortium d’acteurs de l’énergie éolienne, dont Engie, SUEZ, LM Wind Power ou Arkema ont lancé le projet ZEBRA visant à concevoir une pale 100% recyclable d’ici 2023, pour un budget de 18,5 millions d’euros. D’autres pistes plus créatives sont aujourd’hui explorées. Des pales ont par exemple été récupérées pour concevoir des tunnels et toboggans pour une aire de jeux à Rotterdam aux Pays-Bas ou pour concevoir un abri à vélo à Aalbord au Danemark. 

A cet égard, la réglementation prévoit des objectifs minimaux de recyclage des composants des éoliennes, qui augmenteront avec le temps. Par ces mesures, l’Etat garantit l’exemplarité de la filière éolienne, en alliant transition énergétique et protection de l’environnement. Ainsi, Au 1er janvier 2022, au minimum 90 % de la masse totale des aérogénérateurs démantelés, fondations incluses (lorsqu’elles sont excavées en totalité) ou 85% lorsque l’excavation des fondations a fait l’objet d’une dérogation doivent être réutilisés ou recyclés. Ce seuil passera à un minimum de 95% de recyclage dès le 1er janvier 2024. Par ailleurs, à partir du 1er janvier 2022, au minimum, 35 % de la masse des rotors devra être réutilisée ou recyclée. Le seuil augmentera progressivement pour atteindre les 45% en 2023 et 55% à horizon 2025.

Où va l’électricité produite ?

L’électricité produite est injectée sur le réseau électrique au niveau du point de raccordement grâce à un poste de distribution. Celui-ci permettra d’élever la tension et de transporter l’électricité via les lignes hautes tension. L’électricité choisira le chemin le plus court entre l’endroit où elle est injectée sur le réseau et l’endroit où elle est utilisée. Ainsi l’électricité consommée sur le territoire est en priorité celle produite localement.

Quelle est la durée de vie d’une éolienne ?

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), la durée de vie moyenne d’une éolienne est estimée à 20 ans. Néanmoins, celle-ci peut s’étendre jusqu’à 25 ou 30 ans selon les constructeurs et avec une bonne maintenance du parc. Une fois cette durée écoulée, deux options sont possibles :

 

Le démantèlement (enlèvement des machines et de la totalité des fondations) : si le site n’est plus utilisé pour l’exploitation du potentiel éolien, les éoliennes du projet sont démontées et le terrain restitué à son état initial. Les propriétaires fonciers des parcelles accueillant les éoliennes et la collectivité sont à ce titre informés sur les conditions du démantèlement. Ces conditions sont également prévues en amont dans le bail initialement signé.

 

Le repowering (renouvellement) : le remplacement du parc par des éoliennes identiques ou de nouvelles générations, après réalisation d’une nouvelle étude de faisabilité.

En cas de modification substantielle, la seconde option n’est envisageable qu’après une nouvelle autorisation du Préfet. Il est à noter également qu’avec le temps et les évolutions technologiques, les éoliennes seront probablement différentes de celles que nous connaissons actuellement.