Sur les impacts potentiels
Les éoliennes génèrent-elles des nuisances sonores?
Les éoliennes émettent un bruit de fond, principalement des basses fréquences oscillant entre 20 Hz et 100 Hz. Ce bruit est dû à des vibrations mécaniques entre les composants de l’éolienne et au souffle du vent dans les pales. À 500 mètres de distance (distance minimale entre une éolienne et une habitation), il doit être inférieur à 35 décibels : c’est moins qu’une conversation à voix basse (Source ADEME).
Les éoliennes font également l’objet de perfectionnements techniques constants : engrenages de précision silencieux, montage des arbres de transmission sur amortisseurs, capitonnage de la nacelle… Les éoliennes qui pourraient être implantés sur Les Vastres seraient de dernière génération et bénéficieraient donc de toutes ces avancées !
De plus, les études acoustiques devront permettre de s’assurer précisément que le parc respectera la réglementation française en vigueur, qui est l’une des plus strictes au monde en la matière. Celle-ci impose une émergence maximale de 3 décibels la nuit et de 5 décibels le jour, l’émergence correspondant à la différence de bruit avec et sans le parc éolien.

Quels sont les effets des éoliennes sur la santé humaine ?
Les éoliennes sont à l’origine d’infrasons. Les campagnes de mesures de bruit réalisées récemment par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (source ANSES) montrent que ces infrasons sont émis à des niveaux trop faibles pour constituer une gêne et encore moins un danger. À titre de comparaison, les infrasons émis par notre organisme (battements cardiaques ou respiration) et transmis à notre oreille interne sont plus intenses que ceux émis par les éoliennes.
L’Académie française de Médecine a publié un rapport à ce sujet en 2017, dans lequel elle ne reconnaît aucune corrélation directe entre le fonctionnement d’un parc éolien et certains symptômes comme le trouble du sommeil ou de l’anxiété. Cependant, elle reconnaît l’existence d’un effet nocébo par lequel certaines personnes convaincues qu’un parc éolien a un effet néfaste sur leur bien-être développent des symptômes qui détériorent leur santé.
Les éoliennes ont-elles un impact sur les animaux sauvage et la chasse ?
Ce sujet a été suivi sur de nombreux parcs en France afin d’apporter des éléments de réponse à une question naturellement très fréquente. La tendance qui se dégage aujourd’hui est un phénomène d’habituation de la faune. Passé un inévitable dérangement passager, du fait de la construction du parc puis la mise en service des éoliennes, il est rapidement observé un retour de la faune chassable sur site (en moins de six mois généralement).
Par ailleurs, contrairement à certaines idées reçues, aucune restriction particulière ne s’applique aux activités de chasse : celles-ci sont parfaitement autorisées sous les éoliennes, dans le strict respect des règles habituelles de sécurité connue de tout chasseur.
Enfin, dans le cadre de la démarche de concertation, il est tout à fait envisageable de mettre en place avec vous et avec les associations de chasse des mesures pour favoriser le maintien et le retour de la faune à la suite des travaux d’installation des éoliennes : plantation de haies, jachère de faune sauvage, etc.).
Les éoliennes ont-elles un impact sur les oiseaux ?
Les chauves-souris et les oiseaux sont les animaux les plus sensibles à l’implantation d’un parc éolien. Les développeurs éoliens œuvrent, conjointement avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), depuis 10 ans pour l’évaluation des impacts de l’éolien sur la faune aviaire.
Le taux de mortalité des oiseaux varie en fonction de la configuration du parc éolien et se situe entre 0 et 60 individus par an et par éolienne. Cette mortalité peut être considérée comme faible si on la compare à celle des lignes électriques (40 à 1230 oiseaux par kilomètre de ligne) ou bien même aux routes (30 à 100 oiseaux par kilomètre de route).
La mortalité aviaire relative au fonctionnement d’un parc éolien est prise en compte dans les études environnementales réalisées préalablement au développement d’un parc éolien. Les études incluent un travail bibliographique poussé puis des sorties de terrains pendant l’ensemble du cycle écologique (un an) : hivernage, nidification, migrations, etc. Ces études ont vocation à dresser un inventaire de l’ensemble des espèces présentes sur un site à l’étude et de réfléchir aux mesures à déployer pour les préserver si besoin. Ces études sont inclues dans le dossier définitif du projet, déposé en préfecture pour instruction par les services de l’Etat.
Des restrictions concernant l’implantation des éoliennes peuvent notamment être prévues par les développeurs ou imposées par les services compétents afin de préserver les trajets migratoires des oiseaux et les zones de nidification. Des innovations sont aussi en cours de développement et permettront de détecter le mouvement des oiseaux et d’adapter en fonction l’activité des éoliennes

Quel est l’impact des éoliennes sur le paysage ?
Avec des dimensions pouvant très souvent dépasser 100 mètres de hauteur, les éoliennes entraînent une évidente modification du paysage. Elles marquent en effet l’espace et relèvent d’une logique de bonne insertion paysagère telle qu’elle s’applique aux ouvrages d’art (pont, viaduc…). Lors du développement d’un projet de parc éolien, un effort tout particulier y est donc dédié.
Afin de s’en assurer, les développeurs éoliens doivent se plier à un large ensemble de règles urbanistiques et techniques contraignantes.
De plus, les nombreuses étapes d’un projet éolien – de l’identification des secteurs potentiels d’implantation au démontage du parc en fin de vie – sont très encadrées et font l’objet d’une évaluation environnementale obligatoire. Grâce à ce travail, la transformation du paysage est de moins en moins ressentie par les riverains comme une dégradation, même si une part de l’appréciation esthétique d’un parc éolien reste éminemment subjective.